[May/June 1760]
Mon cher et grand acteur quand vous pourez venir introduire un peu de bon goust à Lyon et à Dijon, vous nous ferez un extrême plaisir de ne pas oublier les Délices et le châtau de Tourney où vous trouverez un téâtre grand comme la main, mais où l'on admirera vos talents tout aussi bien que sur un plus grand.
Vous avez dit on envie de jouer la mort de Cesar et celle de Socrate. Socrate ne passera point, et Cesar sans femmes ne peut être joué que chez des jésuittes. Cependant si on le veut absolument, il faudra s'y préter à condition que l'auteur de Socrate le rende plus susceptible du téâtre de Paris.
Il vaudrait baucoup mieux jouer Rome sauvée. Cela formerait un beau spectacle sur un téâtre purgé de petits maîtres. Il arriverait peutêtre à Rome sauvée la même chose qu'à Semiramis. Elle n'a réussi que quand la scène a été libre. Je fais bien peu de cas de Medime, le présent est médiocre, mais je fais un cas infini de vous.
V. t. h. ob. s.
V.