1760-04-14, de François Louis Defresnay à Voltaire [François Marie Arouet].

Je suis désolé des inquiétudes que vous occasione le paquet que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser pour Mr le comte de Keizerling.
J'ai tout lieu d'espérer qu'il n'est pas perdu. J'écris à Vienne à Mr de Ste Foix, secrétaire de l'ambassade, pr en avoir des nouvelles. Vous me dites Mr que le paquet n'est pas parvenu à Vienne; je suis cependant assuré qu'il est parti à l'adresse de Mr le comte de Choiseuil; mais il m'est impossible de m'en rapeller l'Epoque; dès que j'aurai la réponse de Mr de Ste Foix, j'aurai soin de vous en faire part. J'ai toujours eu pour vôtre correspondance, la même attention que je donne à celle de la cour. Je ne conçois rien à l'avanture de ce paquet. Je me rapelle que je l'ai accompagné d'une Lettre à Mr de Ste Foix. Je lui mandais dequoi il était question, vous aviez eu la bonté de me le dire; je ne négligerai rien pour en découvrir la marche; si l'on vous mande vrai lorsqu'on vous assure que l'ouvrage s'imprime en Allemagne, le paquet a été volé, il ne sera pas impossible en ce cas de se faire rendre raison de cet attentat. La dépèche était adressée à mr De Choiseuil. Si Mr L'ambassadeur ne l'a pas reçue, le soupçon ne peut tomber que sur le bureau de Nuremberg. J'attends, Mr avec autant d'impatience que vous même, la réponse de Monsieur de Ste Foix.