17mars [1760]
Vous êtes conciliant mon cher confrère et vous empêcherez sans doute Labat d'avoir un procédé peu digne de l'amitié que vous avez pour luy.
Le fait est qu'après qu'il a eu 6 p. % de son argent et du mien, après qu'il s'est rendu maître de tout, après m'avoir remboursé comme il a voulu, après avoir exigé de moy des quittances générales, il refuse de m'en donner. Il veut conserver contre moy des armes dont on pourait abuser, il ne m'a rendu aucun de mes papiers. J'ay annullé tous les siens, il n'a annullé aucun des miens, il m'a fait faire plusieurs quittances de mon propre argent conçues en ces termes, J'ay reçu de M. Labat 100 Louis dont je tiendrai compte, au lieu de mettre à compte de l'argent qu'il a à moy. Enfin il ne finit point. Nous étions convenus de nous donner quittance réciproque par devant notaire. C'est l'affaire d'un instant, et cet instant n'arrive point. J'ay recours à votre équité et à votre amitié.
V.