1759-05-07, de Voltaire [François Marie Arouet] à Cosimo Alessandro Collini.

Je n'ai pas eu un moment à moi depuis deux mois, mon cher Colini.
Tantôt malade, tantôt surchargé de quelques travaux indispensables, tantôt occupé de ma ruine en faisant bâtir deux châteaux; je ne perds point de vüe dans tous ces tracas les objets qui vous regardent; j'ai toujours devant les yeux Manheim et Francfort; je ferai l'impossible pour aller à Schwetzingen, et je ferai l'impossible aussi pour vous prendre en passant. Vous avez grande raison de n'être point de l'avis du Docteur Pangloss; je ne penserai comme lui que quand je pourrai parvenir à vous être utile.

V.