aux Délices 2 septbre [1758]
Mon cher Colini je n'ay que le temps de vous dire en partant pour Lausane que ma lettre à Pieron a été lüe par l'Electeur, que la première place qui vaquera sera pour vous, mais vous savez qu'on attend quelquefois longtemps.
Je vous assure que je ne négligerai aucune occasion de vous trouver quelque place qui vous convienne. Je vous prie de faire pr moy les plus tendres remerciments à Mr l'amestre Langhans, dont je n'oublierai jamais les procédez charmants. Souvenez vous de moy auprès de Mr Shœpling et de Mr de Gervasi. Si Marie Terese et mes Russes ont quelques succez ne me les laissez pas ignorer. Il faut avoir de quoy se consoler de tout le mal qui nous arrive. Quel est donc l'aimable italien qui m'envoie des choses si agréables? Quelqu'il soit, je le remercie de tout mon cœur, et je luy dois autant d'estime que de reconnaissance.