11 novbre [1757]
On est aigri par l'infortune, on dit qu'on hazarderait une seconde démarche, si on avait quelque succez qui pût ne pas jetter d'humiliation sur ce qu'on propose.
On parait actuellement déterminé à des partis terribles.
Voilà ce qu'on me mande mon cher correspondant, c'est le précis de deux longues lettres bien singulières. Vous pouvez en faire part à la personne respectable et sage dont on doit suivre les lumières. Ses conseils seront des ordres pour moy, et jamais elle ne sera compromise.
Au reste on me mande du 30 octobre que le frère est très mal, mais non pas qu'il soit mort comme on le dit.
Je vous embrasse bien tendrement.
V.
P.S. On parle toujours baucoup d'une convention secrette. Cela n'est pas impossible. Mais je n'y crois pas encor, attendu que cet événement serait bien contradictoire avec tout ce qu'on m'écrit.