Fait à Montbéliard le 6 sept. 1756.
Nosseigneurs,
Le très humble soussigné Receveur à Riquevier à l'honeur de Vous remontrer, que la Rente duë annuellement à Mr de Voltaire sera échuë pour la Demiannée au 30 du présent Mois de Septembre montant à la some de quatorze Mille Cent soixante deux livres dix sols, sans y comprendre les frais d'agio.
Il s'agit d'en faire le payement, mais come la Caisse de la Recette ne se trouve pas en état et que tout au plus Elle pourra fournir environ 8000lt pour la mioctobre prochain, Le très humble soussigné Vous Suplie Nosseigneurs de Vouloir lui prescrire la Conduite qu'il doit tenir à cet égard, s'il doit prendre les arrangemens ordinaires avec le sr de Turckheim, Banquier à Strasbourg, pour qu'il avance le surplus de la some que la Recette ne pourra fournir en lui payant l'intérèt au six p. ct, ou s'il doit faire attendre Mr de Voltaire pour le payement de sa Rente jusqu'à ce que par la Vente du restant des Denrées et par la perception des Droits seigneuriaux échûs à la St Martin, il soit à même d'amasser le total de lad. some, et risquer par là les événemens vis à vis d'un mauvais Créancier.
Jeanmaire