1755-08-13, de Voltaire [François Marie Arouet] à Louis François Armand Du Plessis, duc de Richelieu.

Mon héros veut il ou dédaigne t'il que je luy dédie mes magots de la Chine?
acoutumé aux homoges de l'Europe, méprise t'il ceux de Pékin? Je le supplie de me donner ses ordres. Je les attends, car de peur d'être prévenu je vais publier mes magots moy même.

Comment est il possible que vous n'ayez pas reçu le rogaton de la guerre de 1741? Je vous l'envoyai par madame Denis, je m'en souviens très bien; et elle aussi. J'en avais fait faire trois copies, une pour vous, une pr monsieur Dargenson, une pour madame de Pompadour. Il faut que le diable s'en soit mèlé, mais de quoy ne se mêle t'il pas?

Est il possible encor monseigneur que j'ignore si vous avez reçu le paquet de Monsieur de Paulmy? Je jette mon bonnet par dessus les moulins. Je ne sçais plus où j'en suis, mais mon cœur qui vous apartient est tranquile.

V.