1751-11-30, de Voltaire [François Marie Arouet] à [unknown].

Ma mauvaise santé m'a empéché de vous répondre plutôt Monsieur, et je ne peux encore écrire de ma main.
J'espère que malgré mes maux je serai dans cinq ou six jours à Berlin; ce sera un vrai plaisir pour moi de pouvoir contribuer en quelque chose aux vuës que vous paraissés avoir. Je ne négligerai assurément aucune occasion de vous marquer mon estime; mais j'ai bien peur que les choses dont vous me parlés ne soïent pas aussi dignes que vous le pensés de votre attention. Je vous souhaite une meilleure santé qu'à moi et je suis avec les sentimens qu'on ne peut vous refuser, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.

Voltaire