[? June 1745]
J'ay différé, Monsieur, à vous donner de mes nouvelles, parce que je n'ay eu rien de particulier à vous mander.
Je suis encore aujourd'huy dans le même cas; mais je ne veux pas négliger de répondre aux témoignages obligeans que vous voulés bien me donner de vos sentimens. Je les reçois avec une parfaite reconnoissance et avec une envie bien sincère de vous en convaincre quand les occasions s'en présenteront.
J'espère d'avoir un entretien avec vous après le voyage de Marly, et plustost même s'il arrivoit telle chose qu'il le demandât. Ne doutés jamais je vous prie, des sentimens d'estime et de considération que j'ay pour vous, et avec lesquels on ne peut vous honnorer, Monsieur, plus véritablement ni plus parfaitement que je fais.
Le m͞al de Noailles