1767-11-21, de Conseil de régence de Montbéliard à Charles François Joseph Petitcuenot.

M.,

Nous venons d'être informés par m. Pioche que Vous voulez bien Mons.
Vous interresser pour faire cesser les poursuites que M. de Voltaire a fait commencer si notre ssme Maitre veut lui faire remettre douze mille Livres comptant et des délégations pour le surplus de la rente qui Lui est échuë depuis quelques tems; Ces égards marqués de votre part, Monsieur, nous touchent si sensiblement que nous ne pourrons assez Vous en marquer notre reconnoissance. Non seulement M. de Voltaire pourra toucher comptant dix mille livres qui sont à sa disposition à Colmar outre 4500lt qui Lui ont été envoiés depuis peu, mais on s'occupe d'ailleurs très sérieusement à pouvoir lui donner des assignations sur des fermiers pour le surplus et la réponse que nous attendons de notre Cour sur les arrangements proposés nous mettra dans le cas de lui en donner une positive à cet Egard. Voulez Vous bien, Monsieur, Le Lui faire connoitre et le disposer à suspendre ses poursuites pour quelque tems. Vous mettrez le comble à nos obligations, charmés si nous trouvons les occasions à vous convaincre de notre parfait retour dans les sentiments du sincère et respectueux dévouement avec lequel nous avons L'honneur d'être

de Faber de Goll