1746-01-31, de Adrien Maurice de Noailles, duc de Noailles à Voltaire [François Marie Arouet].

Je vous aurois répondu plustost, Monsieur, mais votre lettre et les papiers que vous y avés joint ne sont arrivés icy que le jour, que j'étois parti pour Paris, de sorte que je ne les ay peu voir que samedy au soir à mon Retour; le jour de hier fut si remply qu'il ne me fut pas possible de vous en accuser la réception.

Je Liray, Monsieur, cet ouvrage, avec la plus scrupuleuse attention parce qu'il intéresse la gloire du Roy à laquelle je suis bien sincèrement attaché. Je prend aussy part à celle de l'autheur, ce qui me portera à vous dire ce que j'en penserai avec cette franchise dont je fais profession, et vous devés être persuadé que je vous le Renvoyeray le plustost qu'il me sera possible.

On ne peut vous honnorer, Monsieur, plus parfaitement que je fais.

Le Ma͞l de Noailles