1746-05-21, de Jean Bouhier à Voltaire [François Marie Arouet].

Je reçû, Monsieur, avant hier, un paquet contenant Cinq Exemplaires de vôtre discours, et de celuy de Monsieur L'abbé D'Olivet, à vôtre réception En L'académie françoise, avec un petit Billet portant, que c'est vous qui avés eu L'attention de me la faire adresser; et je ne puis, Monsieur, trop tôt à mon gré, vous en faire tous mes remerciements, Et Ceux de toutte ma famille, sur la manière obligeante dont vous avés bien voulû parler de mon frère.
L'avantage d'avoir pour panygiristes, deux hommes aussy Célèbres que vous, et m. L'abbé D'Olivet, contribüera, plus que toutte autre chose, à perpétüer sa mémoire; mais vous allés, surtout, suppléer, bien abondamment, par vôtre présence, à Celles que Les maladies ont Empêchés mon frére de remplir, lui même, dans vôtre illustre corps. Puissions nous en receüillir bientôt les fruits.

J'ai L'honneur d'Etre, plus que je ne puis vous Le dire, Monsieur, vôtre très humble, Et très obéïssant serviteur,

† L'Evêque de Dijon