1751-11-20, de Voltaire [François Marie Arouet] à — Le Baillif.

Mon cher camarade quoy que nous soyons instruits icy très régulièrement de la santé de mylord Tirconnell je ne peux m'empêcher de vous écrire, non pour vous en demander des nouvelles et pour exiger une réponse mais pour contenter mon cœur, pour vous renouveller l'amitié qui m'attache à vous, pour vous marquer le sensible intérest que je prends au malade.
Je vous suplie de luy en parler quelquefois à condition qu'il ne répondra que par un signe de tête. Mettez moy aux pieds de mylady. Buvez à ma santé avec le docteur et conservez moy votre amitié.

V.