[August/September 1751]
Marc Aurele autrefois disait
Des choses dignes de mémoire.
Tous les jours même il en faisait,
Et sans jamais s'en faire acroire.
Certain amateur de sa gloire
Un jour à souper luy parlait,
D'un des beaux traits de son histoire.
Mais qu'arriva t'il? le héros
N'écouta qu'avec répugnance.
Il se tut, et ce beau silence
Fut encor un de ses bons mots.
Pardonnez sire à des cœurs qui sont pleins de vous. J'ose pour me justifier supplier votre majesté de daigner seulement jetter un coup d'œil sur les lignes marquées par un tiret, de cette lettre de M. de Chauvelin, neveu du fameux garde des sceaux. Ne soyez fâché ny contre luy qui m'écrit de l'abondance du cœur, ny contre moy, qui ay la témérité de vous envoyer sa lettre. Il faut bien après tout que votre majesté connaisse ce que pensent les hommes de L'Europe qui pensent le mieux.
Je supplie votre majesté de me renvoier ma lettre, car je ne veux pas perdre à la fois vos bonnes grâces et la lettre de M. de Chauvelin.
V.