1751-01-10, de Voltaire [François Marie Arouet] à Graf Samuel von Cocceji.

Monseigneur,

Voylà mes pièces.
Elles parlent bien mieux que moy. Je suis trop vif, mais jugez moy suivant votre raison, et non pas suivant ma vivacité. Je suis avec respect

Monseigneur

de votre Excellence

le très humble, très obéisst et très colère serviteur

Voltaire

Voylà la lettre que j'écrivois hier à m. le grand chancelier. Mon secrétaire a mis aparemment une autre lettre dans le paquet.

Je suplie son excellence de me permettre de venir prendre aujourduy copie des papiers que j'eus l'honneur de luy envoyer hier.