1750-05-12, de Voltaire [François Marie Arouet] à François de Chennevières.

Adieu la cour, mon cher Chenevieres.
Je n'ai pas une santé de courtisan. Je n'aspire qu'à vivre doucement dans le sein de ma famille. Ma consolation sera parfaite si je peux vous posséder quelquefois à Paris.

Aidez moi à retirer mes meubles de Versailles. J'envoie mon valet de chambre signifier à mon hôte que je suis philosophe. Il apporte de l'argent pour payer. Je serai quitte avec lui, mais je ne serai jamais quitte avec vous, et je vous aimerai toute ma vie.