[?12 October 1749]
Je lis en arrivant, mon cher ami, une lettre de vous que je mets au rang de mes plus sensibles consolations, si j'en peux avoir jamais.
J'ai perdu le soutien de ma malheureuse et languissante vie. J'arrive de Lorraine, accablé de désespoir et de maladies. Est il possible que ce soit elle qui ait péri avant moi! Je vous conjure de me venir voir, et de dire à m. Clairaut, que j'ai beaucoup à lui parler. Adieu, mon très cher philosophe. Il faut souffrir, et voir souffirir, voir mourir et mourir. Voilà notre partage. Je vous embrasse tendrement.