15 septembre [1748]
Monsieur,
Je serois bien flatté, si vous ne m'aviés pas oublié, ou du moins de n'être pas importun en réitérant la priére que j'eus l'honneur de vous faire dernièrement à Paris, au sujet de quatre vers que je voudrois placer au bas de l'estampe de feu mgr le Cardinal D'Auvergne, laquelle par mes soins à été gravée par Drevet.
J'eus l'honneur de vous représenter, qu'ayant pendant plus de dix sept années conservé la santé de ce seigneur, mon but actuellement étoit de le faire revivre dans la postérité. Vous seul monsieur pouvés enrichir mon Expression et donner à mes sentiments cette Energie qui vous est si naturelle. Ce sera un nouveau relief pour cette gravure, qui la rendra plus prétieuse au public et immortalisera à jamais le seigneur qui par mes soins y est représenté. Je suis fort allarmé sur la fièvre dont vous étiés travaillé lorsque je vous vis. Si les voeux sincères d'un médecin suffisoient, une santé prétieuse aux beaux arts, seroit exempte des maux qui affligent l'humanité.
J'ay l'honneur d'être.
Vallant médecin des Ecuries du roy