1747-01-02, de Marc de Beauvau, prince de Beauvau-Craon à Voltaire [François Marie Arouet].

Je reçois, monsieur, votre lettre du xiv Nbre et j'ay déjà fait passer au Secrétaire de l'Académie de i Intronati di Sienna la réponce que vous m'avés envoyée pour luy; mi dispiace Summamente di sapere V. S. Ima assalita di Malatie, benche in climà più mite di qsto dovè il freddo si fa sentire con tutto il rigore; da quello mi sono vincolati gl'articoli delle mani di maniera ch'io posso appena fermar il mio nome; i miei figluoli stanno l'uno e l'altro coll'Armata in Provenza, e di loro, non so altro, forsè che ne Sapete più di me.

Vous me donnés, monsieur, quelqu'espérance de vous voir icy à la Paix, je la fais bien valoir à notre Académie; il est bon que vous Sçachiés que le peû de Commerce que j'ay eû avec vous par lettres me donne icy un grand relief et que sy j'avois assés de jugement pour me taire, on m'y prendroit pour un homme capable de juger des belles choses: vous pouvés être de cette opinion, tirés la Conséquence, que je désire infiniment d'avoir l'honneur de vous voir en ce pays cy. L'Empressement que j'aurois à vous y rendre toute Sorte de Services justiffieroit la bonne opinion que Mrs les florentins ont conçüe de moy, et ma Satisfaction seroit parfaite, si je pouvois vous persuader, monsieurs qu'on ne peut être con maggiore stima Di V. S. Illma

devmo Sere

il principe di Craon