1745-06-30, de Voltaire [François Marie Arouet] à Claude Henri Feydeau, comte de Marville.

Je vous renvoie, monsieur, l'indigne et impertinent ouvrage en question; je vous souhaite toujours de pareils ennemis.
Ceux qui écrivent contre vous ne méritent pas d'écrire mieux. Je vous supplie de me regarder toute ma vie comme l'homme de France qui a le plus de mépris pour les écrivains d'un parti si odieux, qui est le plus pénétré d'estime pour votre sage administration, et qui a le plus tendre attachement pour votre personne. Quiconque aime la justice tempérée par la vertu la plus douce, doit vous aimer. C'est avec ces sentiments et avec la plus respectueuse reconnaissance, que je serai toujours,

Monsieur,

Votre très humble et obéissant serviteur,

Voltaire