ce dimanche [c. May 1742]
Je vous remercie très humblement madame du sacrifice que vous avez la bonté de faire.
Il ne doit paraître que des fleurs sur vos autels. Ce sont de très vilains chardons que ces cinq volumes là. J'espère recevoir bientôt une édition moins indigne de vous être offerte.
Si l'auteur avoit le bonheur de vous faire sa cour plus souvent, ses ouvrages et lui y gagneroient. C'est à vous madame qu'on cherche à plaire. Personne ne sent mieux que moy le prix de votre suffrage, et celuy de votre société. J'en dis autant à Monsieur Dupin. J'ay l'honeur d'être avec bien du respect madame
votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire