à Remusberg ce 6 d'Oct: 1740
Je suis honteux de vous devoir trois lettres, mais je le suis bien plus encore d'avoir toujours la fièvre. Envérité mon cher Voltaire nous sommes une pauvre espesse; car un rien nous dérange et nous abat.
J'ai profité de Vos avis touchant Mons: de Liege et vous veréz dans les gazettes que mes droits seront impriméz. Cependant, L'afaire se termine et je crois que dans 15 jours mes troupes pouront évaquér le conté de Horn; Cesarion Vous aura répondu au sujet de monsieur du Chatelet. J'espère que vous seréz content de sa réponce.
Envérité je me repens d'avoir écrit le Machiavel car les Disputes où il vous entrene avec Vanduren font une espèce de banqueroute à L'Univers de 15 jours de Votre Vie.
J'atans le Mahomet avec bien de L'Impasience.
Voudriéz Vous engagér ce Comédien, auteur de Mahomet, et Lui enjoindre de levér une troupe en France et de L'amenér à Berlin le 1 de juin 1741. Il faut que la Troupe soit bonne et Complette pour le tragique et le Comique, les premiérs Rolles doubles.
Je me suis aussi ravissé sur le sujet de Votre savant à tans de Langues. Vous me ferai plaisir de me L'envoyér.
Bernard parle en adepte, il ne veut point imprimér des livres mais il veut faire de L'or.
Si je puis je ferai marchér la Tortüe Breda, je ferai même écrire à Wiene pour madame du Chatelet à mon Ministre, qui poura peutêtre s'employér utilement pour Elle; saluéz cette Rare et aimable persone de ma part, et soyéz persuadé que tant que Voltaire exsitra, il n'aura de meilleur ami que,
Federic