A Paris le 17 fev^er 1739

Je reçois, monsieur, la nouvelle lettre que vous avez pris la peine de m'écrire le 11 de ce mois, où vous me renouvelez les plaintes contre l'abbé Des Fontaines.
Je vous prie de ne pas douter que je ne sois favorablement disposé pour vous rendre une justice exacte. J'ai parlé de votre affaire à m^r d'Argenson, et tous deux, après en avoir conféré avec m^r le chancelier, nous avons pensé que la voie de l'autorité et des ordres du roi n'était ni convenable ni utile en pareil cas. Vous n'avez donc d'autre parti à prendre que de me présenter requête en forme au sujet des injures et calomnies que vous prétendez avoir été avancées contre vous dans la Voltairomanie.Je mettrai au bas une permission d'informer contre les auteurs du libelle et sur l'information je prononcerai un jugement contre lesd. auteurs imprimeurs, distributeurs &c. Cette voie est judiciaire, et remplira tous les objets qui peuvent être attachés à la satisfaction de ceux qui auront été injustement attaqués. C'est tout ce qu'il m'est permis de répondre à vos lettres, en vous assurant de la considération particulière avec laquelle je suis, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur,

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