1738-11-07, de Voltaire [François Marie Arouet] à René Hérault.

Monsieur,

Je vous demande bien pardon d'une telle importunité, mais vous savez combien ce désaveu de Jore m'est nécessaire.
Il y a longtemps que vous aviez bien voulu me faire espérer cette grâce. C'est une justice que j'ay droit d'exiger de luy et une faveur que j'ose attendre de vous. Je vous suplie avec la dernière instance Monsieur de vouloir bien me procurer cette satisfaction. Vous obligerez le cœur le plus reconnaissant et le plus sensible. Je sçai que vous avez des affaires plus importantes, mais enfin il ne s'agit que d'un mot, et ce mot m'est essentiel. Encor une fois je vous en conjure.

Je suis avec bien de respect et de l'attachement

Monsieur

Votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire