[du 1er févr. 1734]
Monsieur,
Adelaide et moy nous sortons de l'agonie.
Voylà pourquoy je n'ay pu encore vous remercier du bau présent dont vous m'avez honoré. Je voulois l'avoir lu, avant de vous remercier, mais pardonnez à un mourant qui touchoit à son dernier crépuscule de n'avoir point encor vu votre aurore.
Pardon si je fais des pointes. Je viens de lire deux pages de la vie de Mariamne.
Je vais me mettre dès demain, à vous étudier et à vous admirer. Je vous devray mon instruction et mon plaisir. Vos livres sont comme vous monsieur, sages, instructifs et agréables. Heureux qui peut ou vous lire ou vous entendre. Vous n'avez point de plus zélé admirateur, ny de plus tendre et de plus respectueux serviteur que V . . . .