1733-03-25, de Voltaire [François Marie Arouet] à Pierre Robert Le Cornier de Cideville.

Autre nouvelle.
Le temple du goust devient d'une petite chapelle, une cathédrale. Ce ne sont plus des corrections que je comptois envoier pour en faire des cartons, c'est un temple tout nouvau. Ainsi il faudroit que Jore bâtit tout à neuf. Qu'il fasse done ce qu luy plaira. Mais surtout qu'il ne montre jamais de mes lettres à personne. Que je suis fâché de n'avoir pas deux têtes et deux mains droites, et de ne vous point écrire tout ce que je fais à mesure que je travaille! Je suis toujours en mal d'enfant, et je voudrois vous avoir pour acoucheur. J'ay montré à Formont le nouvau temple. Il en est baucoup plus content que du premier. Et in triduo reedificabo illud.

V.

Adieu mon tendre amy. V.