ce mercredy [25 mars 1733]
Au nom de dieu mon cher Cideville empéchez que Jore ne parte avec son temple.
Je ne peux vous envoier encor aujourduy les changements qui sont en grand nombre, qui sont considérables, et nécessaires. On clabaude icy, on crie, on critique. Il faut apaiser les plaintes, il faut imposer silence à la censure. Je travaille jour et nuit. Il est essentiel pour moy qu'une seconde édition paraisse purgée des fautes de la première et pleine de bautez nouvelles. Je viens de montrer cinquante vers nouvaux à Formont. Je luy ay dit d’être sévère, et il est content. Je vais travailler encor, rimer, raturer, corriger, mettre au net. Modérez l'impatience de Jore, et qu'il me laisse le temps d'avoir du génie.
V.