[c. 29 May 1732]
Si je n’étois pas lutiné de mes tristes réveils matin qui sont coliques de diable, je viendrois mon cher amy vous présenter monsieur l'abbé de Linand, amy de mr de Formont et digne d’être le vôtre.
C'est un jeune homme à qui la nature a donné tant de mérite, d'esprit, de talent, et des mœurs si aimables, qu'elle a cru qu'avec tout cela il pouroit se passer absolument de fortune. A quelque chose qu'il se destine il faut qu'il commence par connoitre un homme comme vous. Ce sera un excellent conoisseur de plus qui sera informé de tout ce que vous valez par le cœur et par l'esprit. Je crois luy rendre un vray service en vous l'adressant[t] et je suis sûr que vous ne m'en saurez pas mauvais gré. Je vous embrasse tendrement. Aimez toujours un peu votre amy
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