1726-05-05, de Voltaire [François Marie Arouet] à Nicolas Claude Thieriot.

Mon cher Tiriot je n'ay que le temps de vous dire que je suis à Calais où je compte rester quatre ou cinq jours, que je vous aime réellement, que je regrette madame de Berniere plus qu'elle ne pense, que je serois consolé si je pouvois trouver en Angleterre quelque imagination comme madame du Deffant, et quelque malade comme le chevalier des Alleurs, que je suis très fâché d'avoir connu si peu madame de Godefroy, et qu'il faut que vous m’écriviez tout à l'heure quelque longue lettre, où il y ait bien des nouvelles et bien des amitiez de votre part, et de celle de madame de Berniere à la quelle je serai attaché toutte ma vie.