A la Chenaie, 18 août 1827.
Monsieur le comte,
M. Féli reçoit à l'instant une lettre de ltIme la comtesse de Senfft, du 5 août, d'après laquelle il voit que vous n'aviez encore reçu aucune des lettres que j'ai eu l'honneur de vous écrire, depuis celle du 16 juillet. Je vous en ai écrit successivement quatre ou cinq, au moins, dont la première était bien triste, mais a été promptement suivie de bulletins de plus en plus consolants. La dernière, qui était une réponse à celle que vous avez eu la bonté de m'écrire, vous confirmait l'annonce de l'heureuse convalescence de notre ami. C'est toujours de mieux en mieux; il commence à se promener un peu dans le jardin : les forces augmentent sensiblement; il a repris de la gaieté : il mange, avec précaution et choix, mais avec un commencement d'appétit. On ne pouvait guère espérer une meilleure convalescence. — Il parle souvent de ses amis de Turin.
Je fais cette lettre à'ia hâte pour profiler du retour du médecin à Dinan, afin qu'elle parte par le courrier de ce soir. Je n'ai que le temps de vous redire ce que je disais dans une. de mes dernières lettres, qu'une des premières recommandations de M. F. a été que je vous écrivisse de sa part. Son vif attachement pour vous s'est montré d'une manière bien touchante au moment de cette rentrée dans ce monde.