p.1 Mon pauvre ami, ma dernière lettre était cependant bien positive ; je vous écrivais que je désirais aller passer quelques jours à la campagne, mais que si vous vouliez venir me voir aujourd’hui vendredi, je remettrais mon petit voyage à demain samedi, voilà pourquoi je désirais avoir votre réponse. Dans l’incertitude de vos projets, je suis restée à Paris aujourd’hui, et demain samedi je partirai pour Ville d’Avray pour trois jours, je reviendrai ici lundi soir parce que mardi je dois dîner en ville, je resterai alors quelques jours ici. Si je ne vous voyais pas ce soir, mon ami, je serais un siècle sans savoir de vos nouvelles, ce qui me ferait bien du chagrin. Venez donc ce soir après le dîner p.2 Hortense et moi nous serons seules vous ne parlerez pas, et nous ferons ce que vous voudrez1. Maintenant que je vais être campagnarde, je vous laisserai tranquille, mon ami, prenez du repos, après votre travail, mais vous ferez bien de consulter pour ce mal de gorge si persistant. Adieu, ami, je vous attendrai donc ce soir, et vous reconduirai chez vous, à l’heure qui vous plaira. Venez de bonne heure, et à pied, cela vous fera du bien après votre dîner.