1778-04-28, de Marie Louise Denis à Henri Rieu.

J'espère, Monsieur, que vous avez eu la bonté de remettre mes papiers etc., que vous avez eu la bonté d'en faire une mâlle.
En tout cas si cela n'est pas faît je vous prie en grâce de voulloir remettre tout ce que vous avez à moi à Mr Vagniere.

Je suis désespérée de quitter Ferney parceque je m'éloigne de vous, mde et mlle Rieux, mais je compte sur votre amitié et sur celle de vos Dames. Je ne renonce point tout à fait à Ferney, soiez sûr que j'y reviendrai le plutôt qu'il me sera possible.

Nous avons acheté une maison à Paris et lorsque vous voudrez diriger vos voiages de ce côté là nous aurons une chambre à vous offrir.

Ne doutez pas Monsieur de toute ma sensibilité pour vous mais mon oncle a été reçu icy d'une façon si brillante et en même tems si rempli de sensibilité qu'il n'a pû se deffendre de revivre avec ses compatriotes.

Adieu, ne doutez jamais des tendres sentimens avec lesquels je serai toute ma vie Votre très humble et trés obéissante servante

Denis