1770-01-08, de Marie Louise Denis à Marie Jeanne Pajot de Vaux.

Je suis très flatée Ma belle dame de l'honneur de votre souvenir et des souhais que vous me faites.
Si les miens pouvaient vous être de quelqu'utilité vous auriez tout ce que vous pouriez désirer. Vous êtes jeune, vous êtes belle, vous avez un mari qui vous aime, conservez tous ces avantages et ne doutez jamais de ma tendre amitié.

J'ai trouvé Mon Oncle en très bonne santé et j'ai été enchantée de le revoir. Ces goûts ne sont point changés. Il aime toujours le travail et la solitude. Nous vivons dans la retraite mais cela ne me fait aucune peine avec lui et je me trouve ici tout aussi bien qu'à Paris par ce que le plaisir de le voir me dédomage de tous les autres.

Adieu Ma belle dame, ne doutez pas des sentimens avec les quels je suis

Votre très humble et très obbéissente servante

Denis

Faites je vous prie mille tendres complimens pour moi à votre cher Mari.