ce jeudi 23 [c. 1770] de Fernex
J'ai pris la liberté Monsieur d'empêcher aujourdui Madame Pictet de vous renvoier Mesdemoiselles vos filles, jusqu'au moment où j'aurai l'honneur de vous voir.
Pardonnez à mon amitié pour vous, à mon ancien attachement pour feu Mme Constant et que je conserverai toujours pour ses filles et les vôtres la licence que j'ai prise. Vous santez qu'il faut que je vous voie. Je vais demain vendredi à Corzi. Je serai samedi à Fernex. Venez Mon cher Monsieur m'y trouver. Je ne désire que votre tranquilité, le bien de vos aimables enfans. Ne doutez pas des tendres sentimens avec les quels j'ai l'honneur d'être Monsieur Votre très humble et très obbéissante servante
Denis
Faites moi une réponce positive si je peut vous attendre samedi matin ou dans la journée. Mais si vous pouriez venir demain à Corzi avec nous, en ce cas je vous ofre une place et nous vous prendrions à Geneve à dix heures précise.