1778-04-10, de [unknown] à Voltaire [François Marie Arouet].

Je reçois, Monsieur, avec la lettre que vous me faites l'honneur de m'écrire le mémoire imprimé des habitants de la communeauté de Lelex, qui prétendent faire partie du païs de Gex, et dans cette qualité avoir droit à la faveur des Lettres patentes du 22 Xbre 1775, qui exemptent le païs de Gex de tous les droits des fermes.

La requête, Monsieur, que les syndics de cette communeauté, ont présenté au conseil, a été communiquée à la ferme génle; elle se propose d'y répondre incessamment. Les motifs au surplus sur les quels ils se fondent me paroissent bien foibles, mais ils ne manqueront pas sans doute de faire valoir en leur faveur, la protection que vous leur accordés et ce moyen a été si Tranchant pour les habitants du païs de Gex que ceux de Lelex doivent en espérer les plus heureux succès. Quoiqu'il en soit M. Lorsque j'auray rempli Les obligations de mon état en mettant sous les yeux du conseil, les fortes raisons qui s'opposent aux prétentions des habitants du pais de Lelex, je seray le per à applaudir à la Bienfaisance du Roy qui est toujours le maitre lorsqu'il le juge à propos d'accorder des grâces à ses sujets.

Je &c.