1777-10-29, de Voltaire [François Marie Arouet] à Anne Madeleine Louise de La Tour Du Pin, baronne d'Argental.

Me voicy madame entouré de six petits Varicourt qui ne sont pas encor de la taille du grand abbé leur frère qui vous rendra cette lettre.
La mère fait comme tous ceux qui sont à Ferney, elle implore vos bontés. Elle a une pension sur le clergé ou sur les économats. Cette pension n'est que de soixante et douze livres, et madame de Varicour, femme d'un brigadier des gardes du corps, compagnie de Bauvau, est digne de votre bien veillance par sa pauvreté qui égale presque son mérite. Vous devez être toutte puissante sur le clergé comme sur les laïques. Vous protégez sur tout le petit coin de terre que vous avez honoré et embelli de votre présence. Daignez vous souvenir à Paris du malade de Fernei comme vous vous en êtes souvenue à Dijon.

Je me mets à vos pieds.

V.