1777-10-27, de Voltaire [François Marie Arouet] à — Guichard.

Je vous remercie, Monsieur, de la bonté que vous avez eu de me donner des informations par vôtre Lettre du quinze octobre. Si je pouvais en effet me flatter d'être remboursé cette année vous me rendriez un signalé service. Je suis accablé de dettes et de procez. Ce remboursement servirait à arranger mes affaires, et je pourrais mourir en paix. Je m'en remets à vos Bons offices, à votre prudence et à vos bontés.

Vous me parlez d'un acte que vous voulez m'envoier par la poste. Je vous prie de vouloir bien l'adrésser à Lion sous l'envellope de Mr Vasselier, contrôleur des postes de Lion, et d'enfermer sous cette adrèsse la pièce sur laquelle vous aurez la Bonté de mettre mon nom, et qui par ce moien me parviendra sûrement. J'ai L'honneur d'être avec reconnoissance, Monsieur, Vôtre très humble, et très obéissant serviteur.

Voltaire