18 nbre [1759]
Je vous prie très instament mon cher baron de vouloir bien m'envoyer mon compte et le reste de l'argent qui vous a été remis pour moy.
Il reste peu de chose. Il vous sera aisé de solder le tout. Vous avez la datte des sommes par moy livrées, et dont partie m'a été remboursée par vous en divers temps, avec les intérêts de l'année entière pour la somme de cinquante mille livres les quels intérêts vous ont été payez par les créanciers, et dont vous m'êtes redevable, plus les intérêts des sommes cy devant remboursées par vous jusqu'au jour du remboursement. Je me flatte que vous ne ferez aucune difficulté de me payer sur le même pied que vous l'avez été. J'attends cette justice de votre amitié et de votre régularité en affaires. Mes bâtiments me ruinent, et je compte sur vos bontez.
V.