1776-12-12, de Albrecht Friedrich von Erlach à Voltaire [François Marie Arouet].

Monsieur,

L'honneur de votre souvenir me flatte infiniment.
Je suis enchanté du gré que l'on me sçait des services, que j'ai cherché à rendre à la Province du Païs de Gex. L'éxécution de mes sincères intentions a été traversée par la lettre, que M. le Président de Vergennes a écrite à LL. EE: mes Souverains Seigneurs.

Mon coeur me dit que Mr de Pré de Crassy, qui part pour la cour, obtiendra aisément, pour l'avantage de Cette province, la révocation de la prédite lettre; je l'espère, le désire et l'attens avec impatience, par l'intérêt vif, que je prendrai toute ma vie à tous ce qui pourra vous être agréable.

Je fais les voeux les plus vifs pour votre meilleur santé & suis avec la considération la plus distinguée

Monsieur,

Votre très humble et très obéissant serviteur

l'Avoyer Comte d'Erlach