Ce 20 7bre 1776
Permettez moi, Monsieur, de vous rappeller mon nom, de vous rappeller les bontés dont vous m'avez honoré, et de vous en demander une nouvelle marque, en daignant accueillir, avec bienveillance, un de mes amis intimes, mr de la Vie, président à mortier au parlement de Bordeaux.
Son père doit vous être connu. C'est à lui que la république des lettres, doit une refonte de Bodin et des réflexions sur les vies de Plutarque. Mr de la Vie voyage en Suisse pour voir des hommes libres, pour jouir du spectacle d'une nation indépendante au 18ème siècle et au milieu de l'Europe. Que ne puisje comme lui vous porter mes hommages? Mais ne nous plaignons point; j'ai eu le bonheur de vous voir et de vous entendre. J'ai lu dans quelques vers échapés dernièrement à votre plume nul mortel, en un mot ne veut être ennuyeux. Je me hâte donc de vous assurer de la vénération, du respect, et de tous les sentiments qui sont dus à un homme qui aura eu lui seul par sa pensée et ses écrits, plus d'influence dans le monde, que des siècles entiers, par le cours des révolutions naturelles.
Je suis avec respect,
Monsieur,
Votre très humble et très obéissant serviteur
Dupaty