[c. September 1776]
J'ai reçu, monsieur, par Genêve, votre belle édition de l'Arioste, dont je vous fais les plus sincères remerciements; je vous aurai l'obligation de le relire tout entier avant que je fasse mon éternel voyage dans le pays où l'on ne peut plus ni lire ni écrire.
On dit que vous ferez imprimer à part vos commentaires sur l' Orlando furioso; tous les gens de lettres vous auront l'obligation de connaître les personnages et les actions du seizième siècle, dont il est parlé si souvent dans ce poème: rien ne serait plus curieux et mieux reçu: ce supplément pourrait produire un volume entier: c'est un travail digne de vous.
Agréez, monsieur, la reconnaissance, l'estime et j'ose dire l'amitié de votre &c.
Le vieux malade de Ferney