4^e 7^bre 1776

Je ne sais, Monsieur, si après avoir déclaré la guerre à l'Angleterre je pourai faire ma paix avec elle.
Je n'ai point de Canada à lui donner, ni de compagnie des Indes à lui sacrifier; mais je ne lui demanderai pas pardon d'avoir soutenu les beautés de Corneille et de Racine contre Gilles et Pierrot, et je ne crois pas que l'ambassadeur d'Angleterre demande au Roi de France la supression de ma déclaration de guerre.

Je n'ai pu encor trouver à Genêve le petit commentaire historique dont vous me parlez. Il a été imprimé à Lausanne, et je crois que c'est Pankouke qui en a toute l'édition. Je crois pourtant que j'en pourai trouver incessamment.

Je suis actuellement bien malade et je ne sors pas de mon lit.

Permettez moi de mettre sous vôtre envelope un petit mot pour M^r D'Alembert.

Je vous suplie aussi de vouloir bien faire parvenir ce paquet au s^r Moureau, Libraire, quai de Gêvres.