18e auguste 1776, à Ferney
Monsieur,
Je sais toutes les obligations que je vous ai; et je viendrais vous en remercier à Dijon si mes quatre vingt deux ans et prèsque autant de maladies ne me forçaient pas de rester dans les déserts sauvages où j'achêve ma carrière.
Permettez que ne pouvant satisfaire l'envie que j'ai de vous voir, je vous soumette à vous, Monsieur, et à vôtre ami Monsieur Arnoult une petite consultation d'une Dame qui n'entend pas mieux les affaires contencieuses que moi, mais qui partage mon respect pour vos lumières, ma déférence entière à vos décisions, et ma reconnaissance pour vos bontés.
J'ai l'honneur d'être avec ces sentiments Monsieur, vôtre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire gentilhoe ord. du Roy