1765-08-03, de Voltaire [François Marie Arouet] à Jacob Bouthillier de Beaumont.

J'ai Monsieur, des Lettres de change pour le paiement d'aoust chez Messrs Courderc et Passavant à Lyon.
Je m'adresse à vous pour savoir si vous voudrez avoir la bonté de vous en charger, et s'il convient à vos affaires d'en garder une somme de trente mille livres en me faisant toucher le reste à vôtre Loisir.

J'ai encor à vous demander s'il vous conviendrait de me faire toucher tous les mois trois mille Livres de France que Mr De La Leu, secrétaire du Roy, nôtaire à Paris, paierait au commencement de chaque à vos correspondants sur vôtre ordre.

Peut être ne serait-il pas inutile que nous parlassions ensemble de toutes ces petites affaires; mais ma santé qui est fort mauvaise ne me permet pas d'aller à Genêve. Il vous serait bien plus aisé à vous, Monsieur, qui vous portez bien, de me faire l'honneur de venir diner à Ferney.

J'ai celui d'être avec tous les sentiments que je vous dois, Monsieur, Vôtre très humble et très obéïssant serviteur

Voltaire gentilhoe ord. du roy