1768-10-02, de Voltaire [François Marie Arouet] à J. P. Duroveray.

Je n'ai reçu Monsieur, que fort tard la Lettre et les vers agréables que vous avez bien voulu m'envoier.
Ma vieillesse et mes maladies ne m'ont pas permis de vous remercier plutôt. Si les agréments de la littérature et les jolis vers pouvaient adoucir les maux que la vieillesse entraine après elle, les vôtres seraient une de mes principales consolations. Je sens tout le prix des sentiments que vous voulez bien avoir pour moi, et je vois avec grand plaisir combien vous savez mêler l'utile à l'agréable.

J'ai l'honneur d'être avec l'estime que je vous dois, Monsieur, vôtre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire gentilhome ord de la chambre du Roy