28e juillet 1776
J'ai vu, Monsieur, dans ma retraitte, un homme fort éloquent, fort savant, et fort aimable.
Je n'ai donc point été étonné qu'il ait eu beaucoup d'ennemis. Ce qui m'étonne c'est qu'il ne les ait pas encor réduits au silence. Ma satisfaction aurait été complette si vous aviez pu être du voiage. Je ne cherche actuellement que des consolations. J'espère que le fameux cocher Gilbert m'en fournira. Ce serait un assez beau moment que celui où cet honnête home nous découvrirait tout le mistère de la saint société des Verrons et des Dujonquay. Celà pourait aprendre aux avocats à moins prodiguer leurs figures de rhétorique et leurs injures.
Adieu, Monsieur, je vous souhaitte la paix de l'âme que tout le monde cherche dans la retraitte et qu'on y trouve très rârement. Mes sincères compliments, je vous prie, au voiageur qui doit être actuellement dans votre voisinage.
V.