1776-01-08, de Voltaire [François Marie Arouet] à Julie Pictet.

Le vieux malade de Ferney, Mademoiselle, est d'autant plus sensible à vos bénédictions, qu'il sait combien il est maudit de l'armée des fermiers généraux, laquelle vient de prendre ses quartiers d'hiver hors de nôtre province.
Je me flatte que l'heureuse liberté dont nous jouïssons rendra la vie à ce païs cy qui était à l'agonie.

Je suis à vos ordres, Mademoiselle, et à ceux de toute vôtre respectable famille. Je vous suplie d'agréer les sincères respects de Vôtre très humble et très obéissant serviteur

Le vieux malade de Ferney V.