12e juin 1775 à Ferney
Il n'était pas possible de laisser paraître cette édition qu'on avait faitte sans me consulter, et qui était remplie nonseulement de fautes intolérables, mais de beaucoup de traits, qui sans plaire au public, auraient déplu infiniment au ministère, et attiré des chagrins aux débitants.
J'ai travaillé nuit et jour pr mettre tout en ordre. J'ai même travaillé à des choses que Monsr Cramer m'a demandées, et qui doivent se trouver dans l'édition dont j'entends dire que Monsieur Pankouke se charge. Je n'ai d'autre intérêt dans tout celà que celui de faire plaisir à Monsieur Pankouke, et je serais très fâché que Monsr Cramer n'insérât pas dans sa collection le petit ouvrage qu'il m'a demandé lui même.
Je compte que tout se passera à la satisfaction de Monsieur Pankouke et de Monsr Cramer, et qu'ils sont persuadés l'un et l'autre de mon amitié.
V.