1775-01-02, de Voltaire [François Marie Arouet] à Étienne Gaspard Perrault de Bruel.

Je vous écris encor, Monsieur, pour vous répéter combien il est affreux pour moi d'être près de mourir, sans pouvoir paier mes ouvriers, tandis que la maison de Bouilon me doit plus de neuf années d'arrérages. Vous pouvez me donner des délégations ou des Lettres de change à long terme, sans quoi, ma colonie va être détruite; épargnez moi cette douleur; épargnez moi le funeste désagrément de recourir à la justice, et de laisser un procez à mes héritiers.

J'ai l'honneur d'être avec tous les sentiments que je vous dois, Monsieur, Vôtre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire